C’est une pluie fine

Extrait:

J’ai habité des lieux mansardés avec des fenêtres minuscules ; la foudre s’est abattue sur eux. J’ai basculé dans la folie par un grand soir d’orage. Les fenêtres étaient intactes, les lieux ravagés.
Cette histoire, c’est la mienne.

Critique:

Dans un registre familier, intime et grave, Mireille Wertz se raconte, se libère d’un quotidien oppressant. Il y a chez elle l’appel nécessaire de la nature. « Qui m‘a ouvert le chemin des mots ? », demande-t-elle finement. La réponse a nom de « pluie ». Dans des proses où la poésie n’est pas redondante, mais réactive, le poète énumère le banal, le rival, l’exceptionnel, le perçu.

Philippe LEUCKX, Bleu d’encre. N° 15, juin 2006.