Lavis à l’encre
Charles Ducal
« Dans le poème “le Flamand” Ducal écrit “Je n’ai pas le talent de me traduire” et il conclut : “J’étouffe dans ma langue, la mienne, la seule.” Ces vers révèlent une attitude ambigüe vis-à-vis du néerlandais. Comme le montre ce qui précède, la langue est d’une importance capitale en ce sens que la poésie nous apporte un univers parallèle qui fait contrepoids à notre existence banale. En même temps, l’usage de la langue relativement petite dont se sert le poète est ressenti comme une limitation. Avec cette excellente traduction française, un ultime rêve poétique se réalise. L’histoire intime qui grâce à la littérature se voit conférer une dimension plus large, reçoit à présent, grâce à cette conversion vers une grande langue, accès à un public plus large, ce qui en fera aussi une plus grande histoire. »
(Extrait de la préface de Carl De Strycker).