L’autre côté de l’ombre

Corinne Hoex et Alexandre Hollan

L’Autre Côté de l’ombre est un poème de Corinne Hoex écrit en regard de l’œuvre d’Alexandre Hollan. Née de la solitude et de la contemplation, cette œuvre tout en clair-obscur défie les mystères du visible.
Chaque été depuis 1956, le peintre hongrois rejoint son mazet dans le sud de la France, en contact intime avec la nature et les arbres qu’il dessine dans le silence et la méditation. Avec L’autre côté de l’ombre, Corinne Hoex se glisse dans la peau du peintre et tente d’être au plus près de l’émotion que soulève l’observation lente et patiente de ces arbres.

avant d’approcher / perdre

Ainsi débute le poème. Car c’est après avoir tout abandonné que l’on peut aller au-delà de l’apparence des choses. Corinne Hoex fait l’expérience de cette « traversée de l’apparence » et s’enfonce au cœur de l’arbre jusqu’à sentir la densité de sa présence. Elle descend dans le sombre, vit le sombre. Elle nomme cette profondeur avec ce dépouillement extrême propre à son écriture. Dans une sorte d’ascèse en adéquation avec le travail d’Hollan, elle se maintient dans l’attente du mot juste qui la connecte à l’émotion présente.