Les Enfances froides

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5.18

Extrait:

Je repose mon cri sous tes hanches
Les montreurs d’ours capitulent
Je te grave sur les os douloureux de l’enfance
Un autre agira entre tes doigts
Je découpe dans l’attente les ombres tuméfiées d’une femme ordinaire
Aucune trace n’a survécu à la brume criminelle de novembre
Les rêves ne dorment pas
Il ne me reste que moi pour nous traverser
Je sais tout de ce rien qui nous humilie